Les brebis s’accommodent très bien de la grande majorité des espèces fourragères semées en dérobées en pure ou en mélange. L’avoine, le tournesol, la vesce commune, le tournesol, le pois fourrager, le radis, la navette, la lentille et le colza ne posent aucun problème sanitaire ni d’appétence. Les trèfles d’Alexandrie et incarnat ne sont pas acidogènes contrairement au trèfle violet et à la luzerne qui présentent par ailleurs peu d’intérêt pour un couvert détruit rapidement. Par ailleurs, la fèverole et la phacélie peuvent manquer d’appétence mais les brebis finissent par les consommer. Par contre, les graines de la vesce velue et de la gesse sont toxiques.
Pas de moutarde en pure
Les moutardes contiennent des teneurs en glucosinolates plus importantes que les autres brassicassées qu’elles soient brunes, blanches ou d’Abyssinie. À grande dose, elles peuvent donc être toxiques. L’interférence avec la synthèse des hormones thyroïdiennes reste la principale cause de pathologie (provoquant entre autres des problèmes de reproduction). L’apparition de goitre peut être un symptôme. A contrario, le fenugrec est sans toxicité pour les animaux mais présente une faible biomasse (50 % de moins que les meilleures légumineuses). De même, l’installation du niger est délicate et la plante est d’une grande sensibilité au gel mais sans toxicité pour les animaux. Pour en savoir plus, une fiche CIIRPO est à votre disposition : « Les dérobées et les ovins : espèces à privilégier et modes d’utilisation ».
Photo semaine 23-22 : une source alimentaire de très bonne qualité à semer après la moisson
CP : CIIRPO
Laurence Sagot, institut de l’Elevage/CIIRPO