Une histoire qui commence en 1920

L’Agneau de Sisteron est né avec un homme qui s’appelait Maurice Richaud. « Chevillard » de métier, il percevait déjà dans les années 20, la qualité gustative exceptionnelle des agneaux de sa région. Il commença à trier des agneaux d’une qualité irréprochable pour les expédier sur les tables les plus prestigieuses … du Monde ! L’histoire commençait pour ne plus s’arrêter.

Une appellation protégée par l’IGP

L’appellation « Agneau de Sisteron » est protégée par une Indication Géographique Protégée.
Le cahier des charges définissant le bien fondé de la demande de protection décrit ce qui a conduit à la notoriété exceptionnelle de cette viande.
L’Indication Géographique Protégée a été enregistrée officiellement au niveau européen le 16 février 2007.

Une garantie d’origine

La première garantie de l’IGP est l’origine de l’agneau proposé aux fins gourmets. L’aire géographique sur laquelle l’agneau doit être né, élevé et abattu, s’étend sur la majorité du territoire de la région Provence Alpes Côte d’Azur et la Drôme Provençale. Tous les cantons retenus dans le cadre de l’IGP sont listés dans le cahier des charges.(Carte de répartition des élevages qualifiés)

La défense du patrimoine d’élevage régional

L’IGP Agneau de Sisteron protège avant tout une conduite d’élevage traditionnelle mais moderne.
Les races de brebis sont obligatoirement des Mérinos d’Arles, Mourérous ou Préalpes du Sud. Le troupeau reproducteur ne peut être renouvelé que  par ces trois races rustiques ou croisement entre elles.
Les troupeaux ovins de la région Provence Alpes Côte d’Azur pâturent de vastes étendues naturelles. La Transhumance en est une des plus belles illustrations, lorsque les troupeaux de brebis partent, avec les éleveurs et les bergers, chercher l’herbe en montagne pour pouvoir, entre autre récolter le fourrage et les céréales sur leurs exploitation.
L’IGP impose tout naturellement une conduite pastorale des troupeaux sur parcours (surfaces non mécanisables) et l’éleveur doit justifier d’un « chargement » inférieur à 10 brebis / ha de surfaces fourragères.
On emploie alors le terme de conduite « extensive » à l’inverse « d’intensive ».
L’autonomie alimentaire étant au cœur des préoccupations des éleveurs, il était naturel que cette contrainte apparaisse dans les exigences de l’IGP.

Une « qualité organoleptique supérieure », certifiée par un Label Rouge

Une certification Label Rouge vient compléter les garanties apportées par l’IGP. Le Label Rouge induit des contraintes supplémentaires sur le produit fini.
L’Agneau de Sisteron est un produit adapté aux attentes des gourmets du Sud-Est de la France : un agneau à la viande claire, au goût léger et d’une très grande tendreté.
Pour atteindre ces qualités, des exigences particulières sont imposées à l’ensemble des maillons de la filière (éleveurs, abattoirs, fournisseurs de viande) :

  •  les agneaux doivent être jeunes le jour de l’abattage (entre 70 et 150 jours)
  •  l’abattage et la dépouille de l’agneau fait partie intégrante de la notoriété de l’agneau de Sisteron. L’abattoir de Sisteron jouit d’une réputation qui dépasse les frontières de la France tant au niveau de ses performances, ses innovations que le management de l’équipe.
  •  le produit fini ne doit présenter aucun défaut, c’est donc un agent labellisateur indépendant qui certifie les carcasses en apposant un certificat et un coup de tampon « Label Rouge »à l’encre alimentaire.

Comme tout produit Label Rouge, l’agneau de Sisteron est soumis à des tests organoleptiques annuels effectués dans un laboratoire accrédité par le COFRAC. Deux types de tests sont réalisés :
– des profils sensoriels (jury expert de la dégustation notant objectivement les caractéristiques de la viande)
– des tests hédoniques (un groupe de 100 consommateurs répondant à 2 ou 3 questions simples sur une tranche d’agneau standard et une tranche d’agneau de Sisteron Label Rouge)

Toutes les analyses engagées depuis la création du Label Rouge en 1995 et l’enregistrement officiel de l’IGP en 2007, ont été couronnées de succès !

Une filière structurée pour répondre aux réalités économiques

L’agneau de Sisteron est un outil de développement économique, le plus ! pour les éleveurs et les entreprises de la région. C’est un produit unique et irremplaçable.
Il a su créé des liens forts entre les organisations de producteurs, en amont, et les entreprises d’aval commercialisant aux bouchers artisanaux et aux magasins.

La filière Agneau de Sisteron en quelques chiffres :

  • 260 éleveurs qualifiés
  • 5 Organisations de Producteurs
  • 1 abattoir public (Sisteron)
  • 3 sociétés d’abattages
  • 3 ateliers de découpe
  • 6 grossistes
  • 116 points de vente (boucheries et magasins)
Tous ces maillons sont interdépendants, conventionnés et s’efforcent de défendre une production locale au travers de leur travail et leurs engagements.

Une démarche contrôlée

Les démarches protégée par un Signe d’Identification de la Qualité et de l’Origine (SIQO) sont contrôlées à plusieurs niveaux sur différents points.

Un premier niveau de contrôle appelé « contrôle interne » évalue périodiquement par les opérateurs eux-mêmes le respect des contraintes des cahiers des charges : techniciens ovins, agent labellisateur, fournisseur, organisme de défense et de gestion.

Un deuxième niveau est effectué par QUALISUD, organisme certificateur indépendant accrédité par l’Etat. C’est le « gendarme » de la démarche. Il relève tout écart aux cahiers des charges et impose le cas échéant des traitements aux non-conformités allant de l’avertissement à la radiation de l’opérateur. Il contrôle tous les maillons de la filière (éleveur, coopératives, abattoirs, abatteurs, grossistes, points de vente).

Un troisième niveau de contrôle est assuré par l’INAO (Institut National de la Qualité et de l’Origine) et le COFRAC (). Ils contrôlent entre autre l’organisme certificateur dans son fonctionnement et sa capacité à administrer les dossiers Label Rouge et IGP.

Site à visiter

Vidéo : L’Agneau de Sisteron, un produit d’exception