LA FILIERE BOVIN VIANDE TRADITIONNELLE

Etat des lieux :

600 élevages pour un effectif de 15 000 vaches en fort développement ces dernières années (moins de 5000 vaches en 1984)
Un élevage essentiellement concentré sur les deux départements Alpins.
Un élevage qui valorise les surfaces en herbe d’altitude, donc extensif et qui produits majoritairement des animaux maigre (« broutards » de 6 à 11 mois).
Le développement depuis une dizaine d’année d’une marque locale (Patur’Alp) qui a permis de développer une filière d’engraissement destinée à une commercialisation en boucheries et grandes surfaces. Cette marque concerne 700 animaux pour un volume de 240 tonnes vendues en 2009

Enjeux contraintes :

Un cheptel hétérogène (race, types d’animaux) qui rend difficile l’accès à certains marchés extérieurs
Des possibilités d’engraissements limités liés au système extensif
Une marque Patur’Alp qui se développe mais qui peine parfois à répondre à la demande
Des circuits courts, et en particulier la vente directe, qui suscitent un engouement important parfois au détriment d’une organisation collective
Une production saisonnière en inadéquation avec la demande
Un manque flagrant d’ateliers d’engraissements spécialisés

 Perspectives :

Le besoin de revenir sur les « fondamentaux » de l’élevage (suivi technique, choix génétiques) afin de rendre plus homogène les animaux produits.
Un développement indispensable des animaux produits sous marque Patur‘Alp afin de répondre aux besoins du marché
L’incitation à la mise en place d’ateliers d’engraissements pour couvrit les besoins et réguler le marché.
Le développement des circuits couts qui fait émerger un besoin en matière d’appui aux initiatives des éleveurs, et d’outils logistiques.

LA FILIERE TAUREAU DE CAMARGUE

Etat des lieux :

Ces élevages dénommés « MANADES » sont des élevages extensifs de bovins de race Camargue (« raço di biou ») ou de combat (Espagnole BRAVA) élevés en liberté et sélectionnés pour la course à la cocarde ou la corrida.
Les manades ont un rôle économique, écologique et culturel majeur pour le département au niveau touristique avec la réalisation, de mars à octobre, de corrida ( taureaux de combat ) ou de courses à la cocarde (taureaux de la « raço di biou »), de jeux de village, ou encore de visites d’élevages et présentation de spectacles et animations, au niveau de la production de viande avec l’existence d’un label « AOC taureau de Camargue » et aussi avec un mode de production extensif permettant un entretien des espaces naturels.
Le cheptel « sauvage » a connu un essor ces dernières années. Actuellement il ne semble plus évoluer en rapport d’une stabilisation  des surfaces en Camargue et à une conjoncture économique fragilisée vis à vis des activités des loisirs et spectacles.

Les cheptels d’animaux sauvages sont moins nombreux que les cheptels domestiques. Cependant, ce type d’élevage représenté dans 92 cheptels est caractérisé par un nombre important d’animaux. On trouve donc :

  • 32 cheptels de race de combat
  • 60 cheptels de « raço di biou »

Le cheptel sauvage sur le département est de 13 265 animaux répartis de la manière suivante :

  • 8303 animaux de « raço di biou »
  • 4962 animaux de race de combat

Dans les manades de taureaux de « raço di biou » la répartition entre mâles et femelles est relativement équilibrée, ce qui est exceptionnel en élevage bovin. Les mâles, en effet, fournissent des jeux et spectacles taurins au cours desquels il n’y a pas de mise à mort, et leur carrière est ainsi d’autant plus longue que leurs performances sont plus appréciées.
La taille des troupeaux est très variable, elle se situe entre 40 têtes et plus de 300 têtes de bétail. Plus que les pâturages en propriété, ce sont les opportunités de location qui déterminent l’importance des effectifs.

Enjeux contraintes :

Une AOC qui se développe mais qui peine parfois à répondre à la demande
Des circuits courts, et en particulier la vente directe, qui suscitent un engouement important
Une production saisonnière en inadéquation avec la demande
Des difficultés de maintien d’effectif classé en race menacée à faible effectif.

Perspectives :

Les perspectives sont de deux ordres pour cette filière.
L’évolution de la vente directe et l’augmentation de la fréquentation lors des courses Camarguaises. Les deux points sont important pour le maintien de ce type d’élevage.
La vente directe a pris, depuis quelques temps, une place importante du fait que le tourisme est développé dans la région. Ce mode de vente permet aux élevages de valoriser au mieux la production de viande.
La fréquentation dans les arènes lors des spectacles de courses Camarguaises ou courses libres est nettement plus important en terme de chiffre d’affaire. La baisse de la fréquentation relevée ces dernières années ne permet pas d’entreprendre un avenir serein pour nos élevages. De nombreuses actions de communications et de « séductions » sont en cours d’élaboration. L’objectif étant de conserver les traditions locales, tout en maintenant le chiffre d’affaire des élevages concernés.