Si les agneaux n’étaient pas complémentés à l’herbe sous les mères ou bien qu’ils consommaient moins de 500 g d’aliment concentré par agneau et par jour la semaine précédant le sevrage, la transition alimentaire à la rentrée en bergerie est très délicate. Le changement de mode d’alimentation est en effet radical : les agneaux passent d’un régime à base d’herbe à une ration sèche riche en amidon. L’utilisation d’aliments complets appelés spécifiques « transition » autorise une transition courte (une semaine). En revanche, celle-ci doit se prolonger avec les autres types d’aliments. Les quantités de concentré sont augmentées très progressivement en commençant par de très faibles niveaux (100 g par agneau et par jour).
Une transition avec de l’enrubannage
Selon les lots, cette période d’adaptation se prolonge 2 à 4 semaines en fonction du type d’aliment. L’incorporation de bicarbonate de soude à raison de 5 à 10 g par agneau et par jour pendant 15 jours limite les risques d’acidoses. Une autre solution consiste à utiliser de l’enrubannage au cours de la période de transition, sous réserve qu’il soit autorisé par le cahier des charges. Un essai en cours à l’INRAE de Theix (63) indique des niveaux de croissance de 240 g par jour en moyenne avec l’enrubannage contre 70 g avec de la paille au cours des trois semaines qui suivent la rentrée en bergerie. Dans les deux cas, l’aliment concentré a été augmenté de 100 g par jour tous les trois jours. Les résultats définitifs seront disponibles en septembre.
Photo semaine 28-22 : une utilisation peu courante de l’enrubannage pour simplifier la transition des agneaux en bergerie
CP : CIIRPO
Laurence Sagot, institut de l’Elevage/CIIRPO