Le pâturage des couverts végétaux semés en été au cours de l’allaitement et en finition diminue le coût de la ration de 17 € par couple brebis/agneau(x) par rapport à celui d’une alimentation en bergerie. Toutefois, cet intérêt économique implique d’une part un itinéraire simplifié lors du semis, d’autre part un coût de semences peu élevé. De plus, le rendement doit être suffisant pour autoriser un niveau de chargement de 20 agneaux finis par hectare. Si ces conditions ne sont pas réunies, élever et finir les agneaux en bergerie avec des fourrages de l’exploitation et un concentré peut s’avérer plus intéressant.
Le même « bon goût » d’agneau
Les carcasses des agneaux finis sur couverts végétaux ne présentent pas de problème de finition. Toutefois, les aniamux affichent des croissances inférieures de 16 % à ceux alimentés en bergerie. En conséquence, un mois supplémentaire est nécessaire pour les finir. Une éventuelle modification du prix de vente est alors à intégrer selon la période.
Aucune différence en matière de qualités sensorielles de la viande n’a été mise en évidence entre les agneaux finis sur dérobées et leurs homologues en bergerie. Après avoir dégusté plus de 20 agneaux de chacun des 2 types, le jury d’experts n’a ainsi détecté aucun écart d’odeur, de flaveur, de tendreté ni de jutosité.
Pour en savoir plus : ciirpo.idele.fr.
Photo semaine 25-2020 : Lors des tests réalisés à l’aveugle, le jury d’experts n’a pas détecté de défaut d’odeur ou de flaveur.
CP : CIIRPO
Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO