Aujourd’hui, bon nombre d’agneaux élevés en bergerie sont sevrés vers 70 à 80 jours. Trois essais réalisés ces dernières années semblent montrer que ce type de sevrage reste préférable à un allongement de la durée de la lactation à 100 jours par exemple. A la ferme expérimentale de Carmejane (04), avec des agneaux Préalpes du Sud, le sevrage à 100 jours a permis d’économiser 11 kg de concentré par agneau par rapport à un sevrage à 70 jours. Par contre, le bilan alimentaire des brebis fait apparaitre un solde de 8 kg de céréale et de 40 kg de foin en défaveur des lactations longues.
Des brebis qui consomment plus
Au CIIRPO, sur le site du Mourier, le constat est le même avec des agneaux de type prolifique sevrés à 70 ou 110 jours. L’économie de concentré chez les agneaux est modeste avec un sevrage tardif alors que les brebis consomment 17 kg de concentré en plus. Au final, le solde sur coût alimentaire qui est la différence entre le prix de vente de l’agneau et les quantités d’aliments utilisées reste en faveur du sevrage précoce. L’écart entre les deux âges au sevrage est de 2 à 4 € par agneau selon les essais.
Photo semaine 9-2021 : économiquement, mieux vaut sevrer vers 70 jours que 100 jours
CP : CIIRPO
Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO