La fin de gestation est l’un des stades physiologiques au cours duquel il est impératif de couvrir les besoins des animaux sous peine de contre-performances. En matière d’énergie et d’azote, les besoins des brebis augmentent progressivement de la sixième semaine avant la mise bas jusqu’à l’agnelage. Tout au long de cette période, les besoins des brebis qui portent deux agneaux sont supérieurs de 14 % en énergie et de 28 % en azote à ceux des femelles avec un simple. Certaines conséquences d’une sous-alimentation sont bien connues : agneaux trop petits à la naissance, mauvais démarrage en lactation. D’autres, la par exemple vigueur des agneaux, le sont moins.

 

Des agneaux moins vigoureux

Une étude¹ a en effet mis en évidence une diminution de la vigueur des nouveaux nés de brebis de portées doubles avec un déficit alimentaire de 20 % au cours des 6 dernières semaines de gestation. Avec un foin de graminées de qualité moyenne, cela correspond à un manque d’environ 300 g de concentré par jour. Ainsi, une diminution de 29 % d’agneaux déjà debout ou en train de se lever dans les cinq minutes qui suivent la naissance a été observée par rapport aux nouveaux nés de brebis dont les besoins énergétiques et azotés ont été couverts. Une assistance à la tétée du colostrum a également été nécessaire pour davantage d’agneaux. Au final, le taux de mortalité a été supérieur de 6% de la naissance au sevrage. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la fiche : « des brebis bien nourries, des agneaux plus vigoureux » sur ciirpo.idele.fr et inn-ovin.idele.fr.

 

¹ Etude conduite en 2017 au CIIRPO, sur le site expérimental du Mourier (87) dans le cadre d’un projet piloté par FEDATEST (43) et financé par FranceAgriMer

 

Photo semaine 5-21 : bien alimenter les brebis en fin de gestation diminue la mortalité des agneaux à l’agnelage

CP : CIIRPO

Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO