Le principe du sursemis est de compléter la flore d’une prairie sans détruire le couvert en place. La première condition à remplir absolument pour réussir un sursemis est de disposer d’un milieu ouvert avec des zones de sols nus. Il est également important d’agir sur une végétation rase, surpâturée ou après un broyage des refus. Les « vides » peuvent être agrandis mécaniquement en travaillant le sol. Cela permet aussi d’affiner la terre et de favoriser l’implantation des espèces prairiales. Le choix de ces espèces s’impose comme un autre point clef car toutes n’ont pas la même aptitude au sursemis. Leur installation doit être la plus rapide possible. Des espèces dites « agressives » sont alors privilégiées : RGA ou trèfle par exemple. A contrario, le dactyle et la fétuque ne sont pas adaptés. Dans tous les cas, la dose de semis est importante : entre 25 et 30 kg par ha.
Des conditions climatiques déterminantes
Tasser le sol soit par le piétinement des animaux (avec un très fort chargement instantané, c’est-à-dire un nombre très important de brebis par hectare à un moment donné) ou au rouleau est un autre gage de réussite du sursemis. Une fois implanté, le couvert est maintenu ras, par un pâturage, ou avec des fauches régulières et surtout précoces. L’objectif est que les plantules aient accès à la lumière. La réussite du sursemis est également liée aux conditions climatiques lors de l’implantation. En effet, les espèces semées doivent lever le plus rapidement possible. Enfin, la présence d’agrotis reste un facteur limitant de la bonne implantation d’une prairie sursemée. Pour en savoir plus : « Les rencontres du CIIRPO pour les éleveurs ovins 2022 – recueil de la conférence et des ateliers techniques » sur idele.fr/ciirpo et inn-ovin.fr.
Photo 38-2022 : le type de semoir utilisé reste un facteur de second plan
CP : CIIRPO
Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO