Obtenir plus de 80 % de fertilité à l’issue des luttes de 35 jours des agnelles en automne est possible. La principale condition de réussite est leur poids à la mise en lutte qui se situe au minimum au deux tiers du poids adulte. Pour des brebis adultes de 70 kg, cela signifie que les agnelles qui pèsent moins de 47 kg ne doivent pas être mises en lutte. Leur taux de fertilité sera d’environ 50 %. Par ailleurs, celles qui sont gestantes restent de petit format et enchainent les mauvaises performances tout au long de leur carrière.

 

Des luttes à part

Le ratio conseillé est d’un bélier pour 20 à 25 agnelles mais un surcroit de mâles reproducteurs ne nuit pas aux résultats de reproduction. Dans tous les cas, privilégier plusieurs béliers dans le lot (sauf pour les sélectionneurs).  Les agnelles sont farouches et des béliers expérimentés sont nettement plus performants que des antenais qui n’ont jamais ou très peu sailli. Le poids des béliers n’a pas d’influence sur la fertilité des jeunes femelles lorsque ces dernières sont suffisamment développées. Enfin, si les agnelles sont luttées en même temps que des brebis adultes, il faut alors s’attendre à une baisse du taux de fertilité d’environ 20 %, les brebis adultes étant plus familières avec les béliers que les agnelles.

 

 

Photo semaine 42-21 : Peser les plus petites agnelles à la mise en lutte

 

Laurence Sagot (Institut de l’Elevage/ CIIRPO)