Mélange de céréales et de protéagineux cultivés sur une même parcelle, les proportions des matières premières à la récolte des méteils en grains sont différentes d’un mélange à l’autre pour une même composition au semis. En conséquence, vérifier que le méteil est suffisamment riche pour finir les agneaux est indispensable. Ce dernier doit comporter au moins 30 % de protéagineux (pois, vesce et/ou féverole) voire 40 % si le pois fourrager constitue le seul protéagineux. Pour connaitre la valeur alimentaire d’un méteil, le comptage est une méthode fiable et gratuite. A partir d’un échantillon « représentatif », il suffit de séparer chaque matière première, puis de les peser et enfin de calculer les valeurs énergétiques et azotées du mélange à partir des tables INRAE. Pour vous aidez, une feuille de calcul est disponible sur www.inn-ovin.fr : « estimer la valeur alimentaire du méteil en grains ».
80 g de PDI
Un aliment équilibré pour des agneaux en finition disposant de paille ou de foin de graminées de première coupe dose de 0,85 à 1,1 UFV et environ 100 g de PDI par kg brut. En dessous de ce niveau azoté, la durée de finition est allongée. Et c’est le cas avec les méteils qui dosent au mieux entre 80 et 90 g de PDI. Les croissances sont alors pénalisées d’environ 20 % et les agneaux sont abattus 10 jours plus tard par rapport à un aliment complet ou bien à un mélange composé d’une céréale et d’un complémentaire azoté. Pour en savoir plus, une fiche CIIRPO est disponible sur idele.fr/ciirpo : « du méteil en grains adapté à la finition des agneaux de bergerie ».
Photo 43-2022 : Les céréales et protéagineux étant riches en énergie, cette composante de la valeur alimentaire ne pose pas de problème avec les méteils sauf si la proportion d’avoine dépasse 40 %.
Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO