Pratique ancienne, le pâturage des céréales par les brebis présente de réels intérêts pour la culture. Si ce dernier est réalisé en cours de tallage, le rendement est majoré en moyenne de 5 quintaux par hectare avec un écart de 0 à 9 quintaux selon les parcelles¹. Par contre, le pâturage dégrade le rendement des parcelles utilisées en fin de tallage, et plus encore lorsque la montaison commence (stade épi 1 cm). La production diminue alors respectivement de 3 et 7 quintaux par hectare.

 

Moins de maladies sur les feuilles

Sur les parcelles de céréales présentant des nécroses foliaires, essentiellement attribuées à la septoriose, le pâturage des brebis a un effet favorable.  Une réduction moyenne de 61 % de la surface des nécroses sur la deuxième feuille à la floraison a été mesurée, que ce soit en en agriculture conventionnelle comme en biologique. Enfin, le piétinement des brebis n’a que très peu d’impact sur la compaction du sol. Toutes les mesures réalisées le montrent. Pour en savoir plus, une fiche technique est à votre disposition sur  www.agrofile.fr/poscif/ et www.inn-ovin.fr : « Le retour des brebis dans la plaine ; Pâturage des céréales : les premières références ».

 

¹source : étude POSCIF piloté par Agrof’Île et financé par l’ADEME avec la participation du CIIRPO

 

Photo semaine 51-21 : + 5 quintaux/hectare : c’est l’augmentation moyenne du rendement des céréales après un pâturage au stade « tallage »

CP : CIIRPO

 

Laurence Sagot (Institut de l’Elevage/ CIIRPO)

Les activités du CIIRPO sont financées par l’Union Européenne et les conseils régionaux Nouvelle Aquitaine et Centre Val de Loire