De nombreux facteurs, liés directement à l’animal, le prédisposent plus ou moins à un état d’engraissement excessif. Le poids de carcasse reste le critère le plus important. Quel que soit le type d’animal, plus il est lourd, plus il risque d’être gras. Le sexe et la race influencent l’état d’engraissement à cause des différences de format. En effet, à un poids de carcasse donné, l’animal est d’autant plus gras que son format à l’âge adulte est faible. Le poids de naissance et la croissance au démarrage conditionnent le format des agneaux et donc leur état d’engraissement. Les jeunes animaux de faible poids ou à croissance lente au démarrage ont un métabolisme osseux ralenti. Le potentiel de développement de leur charpente est perturbé et ils doivent être abattus moins lourds sous peine d’être trop gras.

 

L’aliment a peu d’importance

D’autre part, la sélection génétique permet sans conteste de limiter l’état d’engraissement des agneaux sans diminuer le poids de carcasse. Cela a été démontré dans le cadre du testage sur descendance. Enfin, la nature des aliments distribués aux agneaux n’a pas d’influence sur l’état d’engraissement des agneaux à partir du moment où le concentré affiche une valeur alimentaire de l’ordre de 0,85 à 1 UFV (Unité Fourragère Viande) et 100 à 100 g de PDI (Protéine Digestible intestinale) par kg de matière brute.

 

Photo semaine 43-21 : les agneaux trop gras sont toujours invendables

 

Laurence Sagot (Institut de l’Elevage/ CIIRPO)