Chronique Ovine du Sud :
Quels temps prévoir pour la Vente Directe ?
La vente directe est une solution de commercialisation attractive de ses agneaux. Lors de la réflexion sur son développement, il est important de se poser un certain nombre de questions :
- Quelle est la réglementation liée à cette activité ?
- Quelle sera la rentabilité de cet atelier sur mon exploitation ?
Pour ces 2 premières questions, vous trouverez des éléments de réponse sur le site de la MRE : « la vente directe : quelques éléments »
Dans cette chronique, nous traiterons du temps à prévoir pour développer correctement ce type de commercialisation. Elle peut s’avérer chronophage suivant les cas et sans un minimum d’organisation.
Les temps de transport pour amener ses agneaux à l’abattoir et récupérer les carcasses. Suivant la distance de votre exploitation à l’abattoir le plus proche, cela peut être assez long. Pour l’optimiser, il est important d’essayer de grouper au mieux ses ventes. Il est aussi possible de s’organiser avec des voisins ou des prestataires pour réduire le temps passé sur la route.
Les temps liés à la découpe et la transformation si vous choisissez de le faire vous-même et de ne pas faire appel à un prestataire. Suivant votre expérience, ces temps sont variables, mais il faut compter en moyenne 20 minutes pour découper un agneau et environ 2 heures pour désosser et transformer une brebis. Il faudra ajouter le temps de préparation des colis : de 10 minutes pour ranger un agneau dans un carton à 30 minutes si la prestation comprend la mise sous vide. Enfin, il ne faut pas oublier le temps de nettoyage de l’atelier.
La remise au client des colis est aussi une activité qui prend du temps que ce soit pour la vente à la ferme, la livraison au client, les marchés ou les magasins de producteurs. Il est nécessaire de s’organiser pour grouper ces temps sur des créneaux que vous aurez choisis.
A cela s’ajoute en préalable un temps de relation client qui va du démarchage des clients au temps passé pour la présentation des produits et de la ferme lors de la prise de commande.
En conclusion, la vente directe est une activité chronophage et de plus le temps à y consacrer est parfois en concurrence avec d’autres activités sur la ferme : fenaison, préparation de la transhumance, … Il est donc nécessaire lors du développement de ce mode de commercialisation de prendre ce facteur en compte et de réfléchir à son optimisation.
Auteurs et Coordinateur : Rémi Leconte – MRE et le réseau référence Sud-Est