Les sorghos fourragers renferment de la dhurrine, une substance qui libère de l’acide cyanhydrique en se dégradant dans le rumen. De fortes quantités entrainent une paralysie respiratoire. Lorsqu’il est pâturé, il est donc fortement conseillé d’attendre une hauteur de 60 cm. Cette précaution prise, il est inutile de réaliser une transition alimentaire. Aucun problème sanitaire n’est à craindre. Les brebis ne rentrent pas directement dans le sorgho lorsqu’il est haut. Elles commencent par les bords ou bien les zones plus basses. Les feuilles du bas sont consommées les premières. Puis les brebis couchent la plante pour consommer celles du haut.

Le sorgho est à réserver aux femelles vides ou en milieu de gestation, en particulier lorsque la plante est à un stade végétatif avancé. En effet, sa valeur protéique est alors modeste (60 g de PDI par kg de matière sèche au stade floraison). En revanche, sa teneur en énergie est plus élevée et peu variable avec 0,8 UFL par kg de matière sèche. Deux à trois passages sont possibles selon les conditions météorologiques. Pour en savoir plus, un film d’animation est disponible sur ciirpo.idele.fr : « du sorgho à pâturer par les brebis ».

 

 

Photo semaine 30-24

Légende : Le sorgho n’est pas assez haut pour être pâturé. Le risque d’un problème sanitaire est important.

CP : CIIRPO

 

Laurence Sagot (Idele/CIIRPO)

 

 

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