En cette fin d’été, l’herbe se fait rare et les cours de la paille flambent. Les foins et enrubannage sont de qualités variables mais ceux récoltés en mai après déprimage affichent de bonnes valeurs alimentaires. Pour ajuster au mieux le fourrage aux lots d’animaux, voici quelques conseils. Pour les brebis qui allaitent, réservez les stocks de meilleure qualité : enrubannages et foins précoces, coupes feuillues de légumineuses… En adaptant les quantités de concentré,  des économies sont possibles. Ainsi,  pour  un lot de 100 brebis en lactation pendant  70 jours, la charge alimentaire est diminuée d’environ 100 € avec un foin récolté au 15 mai par rapport à une récolte 3 semaines plus tard.

 

Pas de bon foin en fin de gestation

Pour les brebis en gestation et vides, un foin de qualité moyenne est suffisant. Un apport de concentré reste nécessaire pour les brebis doubles dans le dernier mois de gestation même avec une repousse automnale d’herbe. Une ration à base de paille peut également être distribuée en bergerie aux femelles taries et en milieu de gestation accompagnée de 300 à 500 g de concentré selon l’état des brebis. Attention aux fourrages trop appétents en fin de gestation : ils sont sources de prolapsus. Enfin, les agneaux peuvent consommer indifféremment du foin de qualité moyenne voire médiocre ou de la paille.

 

 

Photo semaine 35-2020 : les brebis vides se satisfont de foin de qualité moyenne si elles sont en bon état  

CP : CIIRPO

Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO