Deux pratiques favorisent la bonne santé des agneaux du fait d’un taux d’anticorps suffisant à la naissance. La première consiste à avoir des brebis en bon état à la mise bas. En effet, ce crière apparait comme un élément essentiel en matière de qualité du colostrum. Entre une brebis assez maigre (note 2) et en état (note 3), la proportion de très bons premiers laits est majorée de plus de 50 %¹. Ces dernières produisent d’ailleurs 96 % de colostrums qualifiés de très bonnes et bonnes qualités.
Une couverture suffisante pour la moitié des agneaux
Mais il n’y a pas de lien entre la qualité du colostrum et le taux d’anticorps chez les agneaux. Si le nouveau né ne tête pas suffisamment dans les 6 heures qui suivent la naissance, son taux d’anticorps peut être faible même avec un excellent colostrum maternel. Ainsi, si 95 % des colostrums ont été évalués de bonnes et très bonnes qualités, seulement 54 % des agneaux ont un niveau de couverture jugé excellent et bon. La variabilité entre les élevages est importante. Elle reflète une surveillance plus ou moins accrue de la première tétée. Ainsi, un des éleveurs vérifie systématiquement que les nouveaux nés ont bien bu dans la demi-journée qui suit leur naissance tandis qu’un autre y prête moins d’attention. En conséquence, 67 % des agneaux affichent un taux d’anticorps optimum dans le premier cas contre 13 % dans le second. Pour en savoir plus : ciirpo.idele.fr ;
¹ Résultats obtenus avec sept éleveurs des Deux-Sèvres adhérant à l’organisation de producteurs CAVEB dans le cadre du projet SO_PERFECTS financé par le FEADER et la région Nouvelle -Aquitaine.
Photo 30-23 : la surveillance de la première tétée reste le point clé
CP : CIIRPO
Laurence Sagot, Idele/CIIRPO
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