La production laitière de la brebis est fortement liée à son niveau d’ingestion, donc au développement du rumen, ainsi qu’à celui de la mamelle. Entre la naissance et la puberté, la croissance de l’animal et de ses organes ne se font pas au même rythme. C’est pourquoi une attention particulière doit être portée à la croissance des jeunes dans les 6 premiers mois. Toute erreur de conduite ne sera quasiment pas rattrapable.
Garantir la production laitière future
Pendant la période pré-pubère, la mamelle évolue plus rapidement que les autres organes. Une croissance modérée, de l’ordre de 150 g par jour, est donc indispensable pour que le tissu adipeux ne se développe pas au détriment du tissu mammaire. Cela aurait pour conséquence de réduire la production laitière à la première lactation et aux suivantes. Pendant cette période, le rationnement du concentré est inévitable avec un foin ou de la paille à volonté. La croissance d’agneaux disposant d’un aliment équilibré à volonté avec du fourrage est en effet de l’ordre de 300 g par jour. Pour des agnelles mises à la reproduction à 9 mois, cela signifie un apport de 600 à 700 g de concentré (type aliment pour agneaux de bergerie) avec un foin de qualité moyenne (0,6 à 0,7 UFL). Pour en savoir plus : une fiche technique « itinéraires d’une agnelle de renouvellement productive » et un podcast « Radio Ovins 6 : le tri et la conduite alimentaire des agnelles de renouvellement » sont disponibles sur ciirpo.idele.fr et inn-ovin.fr.
Photo semaine 2-21 : rationner les agnelles à partir de trois mois
CP : CIIRPO
Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO