Les conditions climatiques de ces derniers mois sont de nature à favoriser le développement de petites douves, à savoir un été sec suivi de pluies automnales. En effet, la petite douve passe par deux hôtes intermédiaires pour se développer. Le premier est un escargot de zone sèche dans lequel il se produit une multiplication importante des larves. Le second est la fourmi qui va diffuser les derniers stades larvaires sur les pâtures. Les animaux au pâturage se contaminent en été et en début d’automne. Les petites douves adultes s’accumulent alors dans leurs canaux biliaires du foie.

Seule une partie des parasites est éliminée

Les résultats de coproscopies sont assez fiables. Il suffit pour cela de réaliser des prélèvements individuels sur 3 ou 4 brebis sur un lot de 70 à 100. En effet, le mélange des crottes de plusieurs brebis peut fausser l’interprétation des résultats. Il faut enfin savoir qu’un traitement précoce contre la petite douve n’exclue pas de retrouver ces mêmes brebis infestées en cette fin d’année. En effet, les traitements antiparasitaires n’éliminent pas les stades larvaires. Autrement dit, seule une partie des parasites est alors détruite et on ne peut pas exclure de nouvelles contaminations.  Pour en savoir plus, demandez conseil à votre vétérinaire ou à votre technicien pour interpréter le rapport d’analyse (la petite douve est appelée Dicrocoelium Lanceolatum). Vous pouvez également consulter la fiche technique « réaliser un prélèvement de crottes » sur idele.fr/ciirpo et www.inn-ovin.fr.

Photo 41-2022 : les conditions climatiques sont favorables au développement de la petite douve

CP : CIIRPO

 

 

Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO