Pour récolter la luzerne en foin et en enrubannage, le meilleur compromis entre rendement et valeur alimentaire est le stade début bourgeonnement à bourgeonnement. Cela signifie que sur 20 tiges, 4 bourgeons (pour le premier stade) ou 16 bourgeons (pour le second) sont visibles. A titre d’exemple, la valeur d’un enrubannage de 1er cycle est de 0,75 UFL et 80 g de PDI par kg de matière sèche. Qu’il s’agisse de foin ou d’enrubannage de luzerne, ces fourrages sont à réserver aux animaux à forts besoins azotés : brebis en lactation, en fin de gestation et agneaux sevrés. A l’inverse, les brebis vides ou en milieu de gestation valorisent mal ce type de fourrage.
Des précautions avec l’enrubannage
L’utilisation de l’enrubannage répond aux mêmes exigences que les enrubannages de graminées. De plus, une attention toute particulière doit être portée aux agneaux en cours d’allaitement. Les fermer dans le parc à agneaux au cours de la journée afin qu’ils ne consomment pas l’enrubannage des mères s’avère parfois indispensable.
Pour en savoir plus, vous trouverez trois fiches techniques sur ciirpo.idele.fr et www.inn-ovin.fr : « Du foin ou de l’enrubannage de légumineuses pures pour finir les agneaux » et « du fourrage de légumineuses pures en lactation : foin, enrubannage », « du foin de luzerne pour les brebis en lactation et les agneaux » et une vidéo « foin de luzerne : une ration moins chère, des consommateurs satisfaits ».
Photo semaine 22-21: une espèce adaptée aux animaux à forts besoins azotés
CP : chèvre qui saourit-FlickR
Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO