Les strongles digestifs sont de redoutables adversaires car ils entraînent de la mortalité et des baisses de performances. Selon Philippe Jacquiet, enseignant chercheur à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse, « les antiparasitaires ont rendu bien des services en neutralisant ces adversaires, sans toutefois les éradiquer. Mais la donne a peu à peu changé… Les grandes capacités d’adaptation des strongles digestifs ont joué à plein pour leur permettre de développer des résistances aux antiparasitaires ». Le basculement vers des populations de parasites entièrement résistantes ne se fait pas d’un seul coup. « Il est au contraire progressif, parfois très lent, passant par une phase insidieuse pendant laquelle l’éleveur ne se doute de rien, poursuit le vétérinaire ».

 

Une journée technique pour vous informer sur le sujet

Selon les spécialistes, il faut absolument préserver l’efficacité des molécules actuelles en rationalisant leur emploi et en leur adjoignant des méthodes de lutte complémentaires. C’est l’objet de ces assises ovines à destination des éleveurs et des techniciens le 12 octobre dans les Pyrénées Atlantiques. Pour vous inscrire : c.migen@pa.chambagri.fr. Des vidéos de toutes les interventions de cette journée seront en ligne sur les sites de la chambre d’agriculture 64 et de l’Institut de l’Elevage.

 

 

Photo semaine 39-21 : en productions laitière comme en viande, il est impératif de rationnaliser l’usage des antiparasitaires

CP : CA 64

 

Laurence Sagot (Institut de l’Elevage/ CIIRPO)