Chronique Ovine du Sud :

Impact de l’alimentation en fin de gestation

La fin de gestation est une période clé dans la maitrise de la santé des agneaux. En effet, l’alimentation des brebis pendant les 6 semaines avant la mise-bas a des répercussions directes sur la vigueur des agneaux à la naissance, entrainant des répercussions sur le travail à l’agnelage et le revenu des éleveurs.

Des brebis bien nourries en fin de gestation pour garantir une bonne vigueur des agneaux à la naissance.

Selon les résultats d’une étude réalisée au Ciirpo, un déficit alimentaire énergétique et azoté de 20% (soit entre 200 et 300g d’aliment en concentré en moins par jour) au cours des 6 dernières semaines de gestation a des conséquences importantes dès l’agnelage. Le poids des agneaux et leur vigueur sont directement impactés. Les brebis nourries conformément à leurs besoins agnellent plus facilement (14% de brebis en plus qui agnellent sans aide, 9% de brebis en moins avec un agnelage difficile). Leurs agneaux sont plus lourds de 690g à la naissance, et les aides majeures à la tétée, c’est-à-dire plus d’une fois pour le même agneau, sont diminuées de 19%. Ainsi, on observe un taux de mortalité global de leurs agneaux plus faible (3,3% contre 9,5%).

L’alimentation en fin de gestation a donc un impact direct sur le nombre d’agneaux produits. De plus, des agneaux plus lourds à la naissance ont la capacité de présenter des poids de carcasse supérieurs sans augmenter l’état d’engraissement. Les impacts sont donc importants sur le produit agneau de l’élevage, et les impacts sur les facilités d’agnelage et les aides à la tétée ont des conséquences importantes sur le travail de l’éleveur. Il est donc primordial d’alimenter au mieux les brebis dans les 6 dernières semaines de gestation, même dans un contexte où les aliments sont chers.

Plus d’information : https://www.inn-ovin.fr/bien-alimenter-les-brebis-en-fin-de-gestation-consequences-sur-le-travail-et-le-revenu/

 

Auteurs : Pierre-Guillaume Grisot, Myriam Doucet – idele

Coordinateur des chroniques ovines : Rémi Leconte – MRE