La génétique s’oriente vers la mise en place d’un nouveau critère de sélection permettant de valoriser les animaux les plus résistants au parasitisme. Ainsi, la résistance aux strongles digestifs est mesurée par exemple sur des mâles du Centre d’Élevage de race Manech Tête Rousse, futurs béliers d’insémination animale.  On sait maintenant que ce critère se transmet à leurs filles élevées à l’herbe. D’une part,  les filles issues de pères résistants excrètent en moyenne moins d’œufs que celles de béliers sensibles. D’autre part, la proportion de filles avec des intensités d’excrétion faibles est plus importante chez les filles issues de béliers résistants que chez celles issues de béliers sensibles. Selon la race, le taux d’héritabilité est de 0,25 à 0,35. Il reste modérément lié aux autres caractères sélectionnés.

 

L’IA pour aller plus vite

Aujourd’hui, il est possible d’utiliser la génétique pour augmenter la résistance au parasitisme dans son troupeau pour quelques races locales. L’insémination animale avec des béliers dits « résistants » permet de créer chaque année un renouvellement en agnelles qui portent ce caractère. Par ailleurs,  à moyen terme, il est envisageable d’intégrer ce critère dans ceux de sélection global. Cela permet à tous les élevages d’augmenter le niveau de résistance de son troupeau avec un compromis avec les autres caractères sélectionnés. Pour en savoir plus, « Parasitisme : agir vite pour  éviter l’impasse » sur www.idele.fr et www.inn-ovin.fr.

 

Photo semaine 9-22 : Les animaux les plus résistants au parasitisme sont aussi les plus résilients, c’est-à-dire qu’ils vivent bien avec leurs parasite

CP : CIIRPO

 

Laurence Sagot, institut de l’Elevage/CIIRPO