Entre la fin de la récolte des pommes et le début du gonflement des bourgeons, les brebis peuvent effectuer 2 ou 3 pâturages sous les pommiers en fonction de la ressource en herbe. D’octobre à fin février, un ou deux broyages mécaniques peuvent ainsi être économisés. Sachant qu’il faut environ une heure de broyage par hectare, l’économie est de l’ordre de 50€ par hectare en comptant la main d’œuvre, l’amortissement du tracteur et le gasoil. Mais attention, il est nécessaire de vérifier que les brebis ne mangent pas l’écorce des arbres ! La Shropshire est une race réputée pour ne pas s’attaquer aux arbres. Des expériences positives sont également réalisées avec d’autres types génétiques. Dans tous les cas, il est conseillé de ne pas mettre de béliers et de jeunes animaux sous les pommiers.
De l’herbe et des pommes au menu
L’herbe est de bonne valeur alimentaire, équivalente à celle d’une prairie avec de l’herbe courte et feuillue. Les brebis consomment l’herbe des inter-rangs jusqu’au pied des arbres et les pommes tombées au sol. Dans les pommeraies traitées au cuivre, l’herbe peut ne présenter aucun risque sanitaire ou bien concentrer des niveaux qui peuvent être jusqu’à 6 fois supérieurs au seuil de toxicité¹. Et pourtant, même si la prudence reste de mise, très peu de problème sanitaire sont constatés. Pour en savoir plus, la fiche technique « des brebis sous les pommiers » est disponible sur ciirpo.idele.fr et www.inn-ovin.fr.
¹ résultats obtenus dans le cadre du projet brebis_link piloté par la chambre d’agriculture de la Dordogne
Photo semaine 6-21 : un désherbage efficace au pied des arbres
CP : CIIRPO
Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO