Plus sournoises que celles de lactation, les mammites de tarissement compromettent sérieusement la carrière de la brebis.  Les défauts de la conduite alimentaire qui entoure le sevrage peuvent favoriser leur survenue ou l’expression des infections.  Mais bien tarir n’est pas si simple ! Le tarissement est plus sévère sur des brebis avec un bon potentiel laitier et pour des sevrages précoces. Il se prépare alors 10 à 15 jours avant le sevrage. L’apport d’azote par les aliments est alors supprimé de la ration. Puis les quantités de concentrés sont diminuées pour ne plus en distribuer dans les 3 à 5 jours avant le sevrage. Le jour même, les brebis passent à la paille à volonté. Le contrôle des mammites par palpation est utile au cours une dizaine de jours après le début du tarissement.

 

Palper les mamelles

Renée de Crémoux de l’Institut de l’Elevage précise qu’ «une mamelle bien tarie présente deux pis équilibrés, sans pathologie cutanée (boutons, ecthyma, blessures) et souples à la palpation. Des lésions locales qui demandent des soins locaux sont succeptibles d’être identifiées. Des mammites cliniques sont parfois observées : le pis est chaud, gonflé, douloureux avec modification de l’aspect du lait. Ces mammites cliniques peuvent être dues à des pasteurelles ou des staphylocoques. Les traitements en intramamaires sont les plus efficaces. Enfin, il peut s’agir de mammites sub-cliniques. Il n’y a alors pas de signes locaux ni généraux mais des asymétries de la mamelle plus ou moins marquées et/ou la  présence d’indurations. Elles peuvent également être traitées par antibiotique mais doivent conduire à la réforme de la brebis si les signes observés sont marqués ».

 

Photo semaine 4-22 : le tarissement se prépare en fin de lactation

CP : CIIRPO

 

Laurence Sagot (Institut de l’Elevage/ CIIRPO)