Une région ovine de première importance
Avec près de 600 000 brebis réparties dans 1 750 élevages, la région Provence Alpes Côte d’Azur tient la deuxième place des régions ovines françaises. Cela représente 10% du cheptel ovin hexagonal et 5 % des éleveurs.
Les départements alpins (Alpes de Haute-Provence et Hautes-Alpes) et les Bouches du Rhône concentrent à eux trois plus de 3/4 des brebis de la région. Les 2/3 des élevages ovins de la région (soit près de 1200 élevages) sont situés sur le département des Alpes de Haute-Provence et des Hautes-Alpes.
Un accroissement significatif de la taille des troupeaux…
Avec 342 brebis, le troupeau moyen de PACA est le double du niveau national. La région PACA a la particularité d’être la région française qui a le mieux résisté à la baisse chronique du cheptel ovin viande sur les dix dernières années. Après une phase d’augmentation en début de la période 1993-2004, le nombre de brebis viande a diminué de façon constante. En 2004, les effectifs ovins ont retrouvé leur niveau de 1993.
…Au détriment du nombre d’éleveurs
Parallèlement, le nombre d’élevages n’a cessé de régresser. En dix ans, c’est ainsi plus d’un quart des troupeaux qui ont disparu. Ce sont les petits élevages qui ont le plus diminué : le nombre de troupes de moins de 350 brebis est en forte diminution, alors que celui des troupes de plus de 350 brebis augmente.
Deuxième bassin de consommation
La consommation en viande d’agneau sur la Région Provence Alpes Côte d’Azur est deux fois plus importante (9 kg/hab/an) que la consommation moyenne nationale. D’autre part la présence de grandes agglomérations, en fait le deuxième bassin de consommation après la région parisienne. Cependant la production locale ne représente que 17% de la consommation et se retrouve donc sur un marché fortement concurrentiel.
Une forte capacité d’abattage
Malgré de fortes restructurations du paysage des abattoirs, la Région garde un maillage d’abattoirs locaux. Aujourd’hui l’abattoir de Sisteron, premier abattoir ovin de France, assure à lui seul les 2/3 du tonnage abattu régionalement. Il est considéré comme un outil fondamental de la filière ovine régionale, à la pointe de l’innovation technologique et aux techniques managériales qui ont valeur d’exemple.
Des organisations économiques présentes sur tout le territoire
La région Provence Alpes Côte d’Azur dispose de cinq groupements de producteurs qui couvrent l’ensemble des départements. Après plusieurs années de hausse, le taux d’éleveurs et de brebis engagés dans les organisations de producteurs stagne : environ 1/3 des éleveurs et 40 % des brebis. Les élevages des deux départements alpins (Alpes de Haute Provence et Hautes-Alpes) ont un taux conséquent d’adhésion dans les organisations de producteurs.
Une appellation structurante en plein essor : L’Agneau de Sisteron Label Rouge
L’Union Européenne a reconnu officiellement ce Signe Officiel de Qualité le 15 février 2007, et protège ainsi l’appellation au niveau international. L’Agneau de Sisteron est un des rares agneau Label Rouge français dont les ventes progressent dans un contexte de commercialisation tendu depuis plusieurs
années. Un petit nombre d’éleveurs se sont lancés dans un programme d’étalement de leur production pour répondre au mieux à la demande du marché.
Le travail sur la gestion de l’approvisionnement a permis de fidéliser la clientèle et de développer de nouveaux contrats. Une centaine de points de vente, répartis entre PACA et Rhône Alpes, ont fait le choix de mettre en avant l’Agneau de Sisteron, le produit ovin d’excellence de la Région Provence Alpes-Côte d’Azur.
Des coûts de production élevés
Une étude de l’Institut de l’Elevage révèle que le quart Sud-Est a des coûts de production supérieurs (8.02 €/Kg d’agneau produit hors main d’œuvre) à d’autres bassins de production français (6.30 €/kg produit dans le bassin Ouest) ou étrangers (4.5€/kg pour le Royaume-Uni et 2.5€/kg pour la Nouvelle Zélande) qui se retrouvent sur le même marché. Etant donné les prix sur le marché, certes relativement stables ces dernières années mais inférieurs aux coûts de production, la rentabilité de ces exploitations est aujourd’hui fortement dépendante des primes et soutiens. Dans la perspective de la réforme de la PAC de 2013, l’acquisition d’une meilleure technicité dans les élevages est donc vitale pour leur survie.