Les températures clémentes conjuguées à la pluviométrie ont favorisé la pousse de l’herbe, plus ou moins importante selon les zones. La reprise du pâturage par les brebis est donc maintenant possible. La valeur alimentaire de la pousse d’automne est la même que celle de printemps : 0,9 UFL et 90 à 100 g de PDI par kg de matière sèche. De plus, elle reste stable tout au long de l’hiver. L’herbe sur pied disponible est à réserver aux lots en lutte puis en milieu de gestation. Un apport d’aliment concentré n’est pas nécessaire. Par contre, il peut l’être pour les brebis en fin de gestation et les agnelles de renouvellement qui vont être mises à la reproduction en fin d’année.
Copros obligatoires
Par ailleurs, les brebis ont la faculté de pâturer de multiples types de couverts : semis, couverts végétaux, pommeraies, parcelles bovines…. Il y a parfois des opportunités à saisir, y compris en dehors de l’exploitation. Du côté du parasitisme, les sécheresses estivales ne sont pas synonymes d’absence de parasitisme interne pour les brebis et les agnelles : strongles digestifs, petite douve… La plus grande vigilance et le recours régulier aux coproscopies restent de mise. Enfin, toutes les études sur le bien être des brebis montrent que les brebis sont aussi bien dehors que dedans à condition bien sûr que l’offre alimentaire soit suffisante et si possible, avec un abri naturel. Le pâturage hivernal ne pose pas de problème de santé majeur. Pour en savoir plus, plusieurs fiches techniques sont disponibles sur idele.fr/ciirpo et www.inn-ovin.fr.
Photo 45-2022 : l’herbe d’automne, courte et feuillue, est d’excellente valeur alimentaire
Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO