Historique

Les traces du porc en Provence Alpes Côte d’Azur ou plutôt de son ancêtre, à l’origine du sanglier, ont été retrouvées pour la première fois dans la région d’Unang dans le Vaucluse.
Vers 1600, le porc est domestiqué et sa viande a le pouvoir quelque peu magique de se conserver, sel oblige ! Très économique le porc mange de tout, cet animal est très vite perçu comme bon à consommer car tout se mange en lui. Son essor en région, outre les petits ateliers des zones alpines, s’est fait avec le développement du port de Marseille dans les années 30.
Sur le port de la Joliette, les « Maïsseries » recevaient du maïs de partout, le riz arrivant d' »Indochine ». Les bateaux arrivaient et déchargeaient directement dans ces entrepôts, on y trouvait toutes sortes de céréales, mais aussi des dattes et des figues. Cette activité agricole et agroalimentaire générait des sousproduits qui, loin d’être perdus, étaient utilisés pour les porcs.

Les Provençaux l’appellent « l’habillé de soie ». On ne peut pas dire toutefois que la Provence soit vraiment le pays du cochon.

Jusqu’à une époque récente son élevage n’a été que l’accessoire d’une ferme, mais tuer le porc donnait lieu à une petite fête. Certains, qui ne pouvaient en tuer un entier, en tuaient  » la moitié d’un », ce qui est au moins une expression curieuse. Une tradition très vivante en Provence est celle du « présent » ou du « don ». Un poème de jeunesse inédit de Frédéric Mistral, daté du 6 février 1854 adressé à Monsieur Moulins, curé de Maillanne ainsi qu’une fricassée de boudins en témoigne :

Monsieur le Curé de Maillanne
nous venons de tuer votre porc.
Oh, Monsieur, la belle semaine.
Et quelle lippée, nom d’un sort !
Tenez, voici de bon cœur,
une petite liasse de boudins
et quelques morceaux de fressure.
Ne perdez pas de temps et tout de suite
faites-la-cuire à la flambée.

Le porc et la truffe

En Provence, le porc est associé à la truffe.
C’est une longue histoire que celle du rabassier. Les paysans ont recours à un animal le porc truffier qui en est friand. Le cochon a besoin d’être dressé à cette espèce de chasse, récompensé par des glands pour toute prise. La force du cochon, c’est qu’il retire les truffes toutes entières de terre, chose qui n’arrive pas toujours quand on se sert de la houlette.
Henri Bonnet, en 1869 écrit :
« Si vous préférez travailler à la provençale, vous donnerez préférence au porc ».

Chatin, en 1869 et 1892 signale que la récolte de la truffe par le porc est le mode de recherche de beaucoup, le plus répandu et à peu près le seul usité dans le Périgord, le Languedoc et la Provence.
La truie découvre la truffe avec son groin, alors que le chien ne fait que la marquer. Elle cherche face au vent. Elle n’a aucun mal à localiser une truffe à grande profondeur, 30 à 40 centimètres. Elle est excellente marcheuse et peut caver les bonnes années, en truffière cultivée, 10 à 20 kg par jour.

Présentation

La démarche qualité Porc Montagne se caractérise par le respect d’un cahier des charges garantissant un porc nourri avec une alimentation 100 % végétale, minérale et vitaminique, dont 60 % minimum de céréales et issues de céréales.
Les conditions d’élevage respectent le bien-être de l’animal et ont une garantie d’origine des porcelets, du lieu d’élevage en zone de montagne et d’abattage.
Les produits sont tracés de l’élevage au point de vente.

 

 

Où trouver le produit ?
Le porc montagne est distribué en région par la SICA le Montagnard des Alpes. On retrouve également ce produit dans les boucheries artisanales, salaisonneries participant à la démarche
Organisations de Producteurs Porcins
SICA LE MONTAGNARD – 05000 GAP : 04 92 53 62 52
ALPES PORC SOLEIL – 04000 DIGNE    : 04 92 30 57 57
SYNDICAT DES PRODUCTEURS DU VENTOUX – 84390 SAULT : 04 90 64 08 97