Les brebis taries, en début et milieu de gestation valorisent les fourrages de moindre qualité. Si les brebis sont en état corporel correct, l’ajout d’aliment concentré n’est pas utile. Ce type de fourrage est également adapté aux agnelles de renouvellement. Avec un apport de concentré, le développement du rumen est alors conforme aux objectifs. Enfin, du foin de qualité médiocre est suffisant pour les agneaux en finition. A l’inverse, les fourrages de meilleure qualité alimentaire, selon leur stade de fauche et leurs qualités de conservation si nécessaire, sont à réserver aux lots de brebis allaitantes.

250 € pour 100 brebis

L’économie est de l’ordre de 2,5 € de concentré par brebis quand on remplace un foin de qualité moyenne (0,6 UF) par un foin de bonne qualité (0,7 UF) pendant 80 jours de lactation. Par ordre de priorité, viennent ensuite les lots de brebis en fin de gestation afin de préparer les lactations et avoir des agneaux lourds à la naissance. Les foins de trop bonne qualité (de type regain) distribués à volonté sont toutefois à proscrire à ce stade physiologique pour cause de risque de prolapsus.  Dans tous les cas, le préalable pour réaliser ces économies est de constituer des lots de brebis à même stade physiologique. En conséquence, tout commence par des périodes de lutte courtes associées à des constats de gestation.

Photo 40-2022 : en identifiant les bottes de foin par parcelle à la récolte, le tri est facile lors de la distribution

CP : CIIRPO

 

Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO