Compte tenu du prix élevé des aliments, ne pas prolonger la lactation des brebis en bergerie au-delà de 80 jours est plus que jamais d’actualité. En effet, les économies d’aliments concentrés réalisées chez les agneaux ne sont pas compensées par les consommations supplémentaires des brebis. À la ferme expérimentale de Carmejane (04), avec des agneaux Préalpes du Sud, le sevrage à 100 jours a permis d’économiser 11 kg de concentré par agneau par rapport à un sevrage à 70 jours. Par contre, le bilan alimentaire des brebis fait apparaître un solde de 8 kg de céréale et de 40 kg de foin en défaveur des lactations longues.
Des rations plus chères
Au CIIRPO, sur le site du Mourier (87), le constat est le même avec des agneaux de type prolifique sevrés à 70 ou 110 jours. L’économie de concentré chez les agneaux est modeste avec un sevrage tardif alors que les brebis consomment 17 kg de concentré en plus. Au final, le surcout alimentaire est de 3 à 6 € par agneau selon les essais. Enfin, l’allongement de la lactation induit une augmentation du temps de travail de l’ordre de 20 % par agneau vendu.
Pour en savoir plus sur les solutions pour limiter les effets du coût des aliments, une fiche est à votre disposition sur ciirpo/idele.fr : « en ovins viande, des leviers pour contrer la flambée du prix des aliments ».
Photo semaine 10-23 : C’est l’alimentation des brebis qui fait la différence
CP : CIIRPO
Les activités du CIIRPO sont financées par l’Union Européenne et les conseils régionaux Nouvelle-Aquitaine et Région Centre-Val de Loire
Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO