Le colostrum fait office d’assurance vie pour le nouveau-né qui nait sans défense immunitaire.  Il prévient les pathologies infectieuses dans le jeune âge. Ce premier lait est également riche en matière grasse, d’où son aspect parfois crémeux. Il fournit à l’agneau l’énergie nécessaire à sa survie dans les premières heures de vie. Si la brebis n’a pas suffisamment de colostrum, plusieurs solutions alternatives sont possibles. La première, qui reste la plus efficace, consiste à traire une brebis du même lot qui a mis bas impérativement dans la demi-journée. En effet, neuf heures après la mise-bas, la concentration en immunoglobulines d’une brebis qui a été tétée par son ou ses agneaux est devenue trop faible.

 

Des bouteilles de colostrum congelé

 

La constitution d’une banque de colostrum conservé au congélateur est la seconde solution. Le mieux en matière de protection reste le prélèvement de brebis du même élevage puis celui de vaches ou de chèvres de l’élevage et enfin de femelles de ces espèces dans un autre élevage. S’assurer dans le dernier cas du statut sanitaire de ces animaux (IBR négatif). De plus, peser le colostrum est également une sage précaution. Attention, la décongélation doit être effectuée au bain marie (le micro-ondes détruit les immunoglobulines). Enfin, il faut se référer à la posologie les compléments de colostrums actuellement commercialisés, en sachant que 12 à 24 g d’IgG (immunoglobulines de type G) sont nécessaires pour protéger un agneau.

 

Photo semaine 9-24

Légende : Le nouveau-né doit téter une quantité suffisante de colostrum dans un intervalle de temps court après la naissance. Sinon, le risque de mortalité est multiplié par 2.

CP : CIIRPO

 

Laurence Sagot (Idele/CIIRPO)

 

 

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